Apprentissage des Langues

Langues anciennes

Langues anciennes

Depuis son ouverture, l’école française propose à ses élèves d’étudier le latin et le grec ancien ; ces matières, appelées Langues et Civilisations de l’Antiquité ont été revalorisées par la réforme du lycée. Pourquoi les revaloriser ? Pourquoi les proposer ?
Les multiples raisons sont développées dans cet article du site ministériel Eduscol.
En voici quelques unes :

De l’Empire romain…
En s’appuyant sur le texte latin ou grec, les élèves approfondissent leurs capacités d’apprentissage et de réflexion : comprendre un système linguistique, développer son vocabulaire dans la langue étudiée comme dans les langues contemporaines, savoir interpréter et déduire.
En parallèle, les élèves découvrent ou poursuivent leur découverte de civilisations riches et fondatrices de nos sociétés.

… à l’Union européenne...
Il est important d’insister aussi sur la formation citoyenne : « les Langues et Civilisations de l’Antiquité, doivent contribuer à la construction d’un citoyen « autonome, critique et conscient », en effet, elles constituent un « faisceau de disciplines, faisceau qui en fait la singularité et la richesse » et permet de mettre en regard différentes visions du monde. Former un citoyen et qui plus est un citoyen européen puisque ces langues permettent de se familiariser avec les langues romanes, avec la langue anglaise et avec les langues slaves, elles sont donc un atout pour se préparer « à la mobilité européenne et à l’intensification des échanges internationaux ».

… et au delà !
Les langues anciennes sont aussi un pont entre les différentes cultures présentes autour de la Méditerranée, mais pas seulement : les travaux archéologiques soulignent régulièrement les échanges entre le monde gréco-romain et l’Asie, échanges culturels mais aussi commerciaux, comme le montre cet extrait de Pline l’Ancien inquiet du déficit commercial de l’empire romain avec l’Inde, la Chine et la péninsule arabique... au Ier siècle av JC :

« Minimaque computatione miliens centena milia sestertium annis omnibus India et Seres et paeninsula illa imperio nostro adimunt : tanti nobis deliciae et feminae constant. »
Gaius Plinius Secundus, Naturalis Historia 12.82.1

« Au minimum 100 millions de sesterces tous les ans, c’est ce qu’enlèvent à notre empire, l’Inde, la Chine et cette péninsule : voilà ce que nous coûtent nos femmes et nos délices. »
Pline l’Ancien, , Histoire naturelle, livre 12 -84